7 OCTOBRE. Manifeste contre l'effacement d'un crime
Préface d’Élisabeth de Fontenay
Une coédition David Reinharc Éditions & Éditions Descartes et Cie
À l'initiative de M. Guy Bensoussan
Face à la haine des Juifs, grossièrement déguisée en préoccupation pacifiste et humanitaire, il a paru impératif d’engager ce que Jankélévitch a appelé une « action effective sur le réel ». Notre collectif a ainsi été constitué dans le but de mettre un terme à la relativisation de la gravité des crimes commis le 7 octobre, voire à leur négation pure et simple. Nous faisons nôtre le devoir de dénoncer publiquement et de poursuivre en justice toute personne physique ou morale qui relayerait la propagande du Hamas, veillant en outre à rétablir la vérité sur l’idéologie et les visées réelles de ce groupe. Nous accordons une attention particulière à la transmission au jeune public, par le biais de rencontres directes et via les réseaux sociaux, des éléments nécessaires à la compréhension du danger que représente la manipulation des faits [*]. Enfin et surtout, notre première mobilisation d’envergure a pour but d’ériger un double monument à toutes les victimes des massacres du 7 Octobre.
Dans un premier temps, nous envisageons d’ériger un monument de papier, déterminés que nous sommes à nous opposer à la terrifiante entreprise d’effacement, animée ici par les voix qui relativisent, sinon contestent, la gravité de l’attaque du 7 Octobre, ailleurs par les mains blasphématrices qui arrachent les affiches d’otages toujours retenus. De la sorte, le martyr de 1 160 personnes assassinées parce que juives a aussitôt été enseveli sous les ruines gazaouies. Nous estimons qu’il est de notre devoir humain de sauver leurs noms de l’oubli, en quoi notre projet relève de de ce que la philosophie juive désigne sous l’appellation Tikkoun Olam, à savoir la « réparation du monde ». Pas plus que les nazis hier, le Hamas aujourd’hui ne parviendra à gommer la singularité de chacune de ses victimes. Notre deuil est une dette : ainsi, comme cela a été le cas pour le livre collectif en hommage au docteur Sarah Halimi, paru en printemps dernier, nous nous engageons à servir une des causes parmi les plus nobles, celle de défendre le nom propre et l’unicité de chaque être humain. Et s’il fallait s’en justifier, c’est en citant cette épitaphe de Michelet au duc d’Orléans : « Chaque homme est une humanité, une histoire universelle… Et pourtant cet être, en qui tenait une généralité infinie, c’était en même temps un individu spécial, un être unique, irréparable, que rien ne remplacera. »
Notre démarche s’affiliant certes à la mémoire, s’affilie également à l’hommage et à la prière. Quatre mois jour pour jour après l’attaque du 7 octobre, Emmanuel Macron a rendu un hommage dans la cour des Invalides aux victimes françaises du Hamas. Nous considérons que cet hommage doit nécessairement maintenant s’inscrire dans l’espace urbain de la capitale, et c’est pourquoi, dans un deuxième temps, notre projet ambitionne d’ériger un monument de pierre. Que les noms de toutes les victimes tuées le 7 Octobre y soient gravés, offrant aux Français de confession juive la possibilité de dire le kaddish, aux Français d’autres confessions de dire une prière appropriée, et aux Français sans religion de s’arrêter simplement un instant. Quarante-deux citoyens français sont morts de la main du Hamas, il serait donc très déplacé de voir dans cette initiative « une affaire communautaire ». Nous entendons remplir les formalités administratives nécessaires auprès de la Mairie de Paris. D’emblée, nous refusons cependant d’attendre indéfiniment qu’une autorisation nous soit accordée. Il faut considérer comme révolue l’époque des juifs de cour. Nous ne courberons pas l’échine ni ne baisserons les yeux. Souhaitée et attendue, la paix ne peut être engendrée sur un lit de mensonges et d’oubli.
* Notamment à travers la diffusion du Manuel bleu contre l’antisémitisme et la désinformation, de Raphaël Jérusalmy.
Sous la direction de Sarah Fainberg et David Reinharc.
Avec les contributions de :
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Un livre, un nom
sous la direction de Sarah Fainberg et David Reinharc
Chacun des exemplaires de notre livre porte sur la première page un nom différent, celui de l’une des mille cent soixante victimes – dont quarante-deux Français – du massacre du 7 octobre 2023. « Un livre, un nom » singularise le destin des disparus, du nourrisson à la survivante de la Shoah, qui furent suppliciés parce que juifs. Cet ouvrage collectif rend ainsi hommage à chacune des victimes, dans son unicité irréductible, tout autant qu’il se veut un manifeste contre l’effacement du crime. À vouloir sans cesse contextualiser le 7 octobre, on engloutit sa signification en refusant de le voir pour ce qu’il est : un crime contre l’humanité à visée génocidaire.
À rebours du négationnisme d’atmosphère qui se répand dans la rue comme sur la toile, l’ouvrage examine la portée du 7 Octobre et s’érige contre l’« amnistie morale » accordée aux assassins qu’évoquait Vladimir Jankélévitch. Son œuvre nous rappelle aujourd’hui à notre devoir envers les massacrés : « Si nous cessions d’y penser, nous achèverions de les exterminer, et ils seraient anéantis définitivement. Les morts dépendent entièrement de notre fidélité.»
Relations presse
ANNA BERREBY
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Équipe éditoriale
RESPONSABLES ÉDITORIAUX : Sarah Fainberg, David Reinharc
CONSEILLERS ÉDITORIAUX : Arié Bensemhoun, Directeur exécutif d’ELNET France, Ben Rosemblaum, Najwa El Haïté, Gabriel Frenkiel
RÉVISEURS : Paulina Dalmayer, Odile Duburcq, Adriana Langer, Ben Rosemblaum, Dominique Znamirowski
GRAPHISME ET MAQUETTE : Bärbel Müllbacher
CONCEPTRICE DE LA CHARTE TYPOGRAPHIQUE
ET PREMIÈRE CORRECTRICE : Isabelle Kersimon
CORRECTEURS : Isabelle Kersimon, Margaux Merand
PHOTOS : Ben Rosemblaum [*]
WEBMASTER : Catherine Mollet
CONSEILLER JURIDIQUE : Me Nathanaël Majster
ATTACHÉE DE PRESSE : Anna Berreby annaberreby@gmail.com
* Ben Rosemblaum est diplômé de l’Université Reichman et spécialisé en contre-terrorisme. Il est aussi artiste-peintre et photographe. Depuis le 7 octobre, il s’est rendu à de nombreuses reprises sur les lieux des massacres qu’il a visuellement documentés, et dont les photos figurent dans cet ouvrage collectif.